mardi 28 octobre 2008

Pergame et Troie par Pauline 26 oct


Voici probablement notre dernier message avant notre retour au Québec. Demain nous vivrons notre 3e journée à Istanbul. C’est Gokhan lui-même qui nous parlera d’Istanbul et de son expérience avec le groupe des 16. Il profitera de sa semaine de vacances après notre départ pour rédiger son texte. Gokhan en turc signifie « Maître du Ciel » pour nous il fut un guide extraordinaire qui pendant 24 jours nous a parlé avec passion de la Turquie et de son histoire. Je ne doute pas que ses textes sauront vous intéresser. CJ

Samedi, dernière journée avant Istanbul. Nous longeons encore la côte égéenne de Pergame à Troie, les deux villes où nous visitons des sites historiques.

À Pergame, nous montons vers l’ancienne ville romaine haut perchée sur une montagne. Ce qui retient surtout notre attention, c’est son théâtre le plus pentu du monde antique avec ses 80 rangées de sièges, son imposante loge royale en marbre et la vue imprenable qu’il offre sur la région. C’est aussi le temple d’Hadrien et de Trajan où il nous est donné de prendre de magnifiques photos. Enfin c’est aussi l’autel de Zeus où il ne reste presque rien car les principales pierres ou monuments importants se trouvent au Musée de Pergame à Berlin. En guise de compensation, les archéologues allemands qui avaient pris possession des pierres ont planté 2 magnifiques pins sur le site.

Au sommet de cette montagne, nous voyons les vestiges d’un aqueduc romain. Peut-on imaginer la technique utilisée pour par les romains pour diriger l’eau vers leur ville qui se trouvait à 325 m d’altitude? La source étant sur la montagne voisine, ils ont construit des conduites en plomb. Emmagasinant l’eau dans un bassin à la source et en la dirigeant dans les dites conduites en plomb, une énorme pression de 350 lbs était ainsi créée et poussait l’eau jusqu’à leur ville.

Autre fait intéressant : ce sont les Pergamiens qui ont inventé le parchemin – peau de mouton ou de chèvre – sur laquelle ils écrivaient des documents conservés dans leur bibliothèque. Ils rivalisaient avec les Égyptiens avec leur papyrus et leur bibliothèque d’Alexandrie.

Toujours à Pergame, nous visitons l’Asclépéion où nous marchons sur la Via Tecta qui nous conduit à un des plus grands centres médicaux de l’Antiquité.

En route vers Troie, le guide nous rafraîchit la mémoire en nous entretenant sur la ville de Troie et sur l’Illiade d’Homère. Il nous prévient que le site de Troie est un peu décevant surtout avec son immense réplique du cheval de Troie. Mais en circulant sur le site, nous comprenons bien que à partir de l’an 3000 av J.-C. jusqu’à l’an 300 ap. J.- C., 9 villes se sont superposées. Nous constatons aussi les dégâts causés par les fouilles d’un explorateur nommé Schliemann. Il découvrit un trésor qu’il croyait de Priam et qui se trouve actuellement depuis la deuxième guerre mondiale à Moscou. Incroyable !!!

Puis nous filons vers Canakkale… et nous pouvons voir le Détroit des Dardanelles. De l’autre côté, c’est l’Europe. Un petit spasme de bonheur!
Notre guide nous rappelle alors le fameux conflit de 1915-16 qui fut le premier pas vers la libération de la nation turque de la domination ottomane.

Nous couchons dans un hôtel situé sur le bord de ce détroit. Le coucher de soleil permet d’imprimer de belles images qui feront partie de nos beaux souvenirs de voyage.

Encore une journée bien remplie passée sur la côte égéenne turque.

lundi 27 octobre 2008

Kokasry 2e édition par Madeleine




Ce matin lundi le 27 octobre, nous partons à pied à la conquête d’Istanbul. À la TV on nous montre les dégâts causés par les pluies diluviennes d’hier. Tous les voyageurs vont bien et c'est à pied que nous partons dans quelques minutes à la conquête d'Istanbul. CJ


Après l’Est nous entrons dans la côte méditerranéenne et la côte égéenne et l’Anatolie centrale.




1- Robert au Mausolée d’Atatürk. Clément signe le livre d’or des visiteurs de marques. Robert veut l’imiter mais il se fait sortir quasi manu militari. Le coupable : Clément qui enfreint la consigne : no camera.






2- Notre chauffeur Seyfi parcourt avec patience des kilomètres sur des autoroutes modernes avec beaucoup de travaux d’amélioration et de construction. Il a toute notre confiance, il est calme, prudent et sécurisant même si, à l’occasion il brûle un feu rouge sous la pression du guide, pressé par le temps. La communication français-turc est ardue. Un soir au souper on essaie de faire connaissance. Il comprend notre interrogation sur sa famille. Par son langage gestuel très imagé sur les attributs féminins, on a su qu’il a une femme, 1 fille et 2 garçons.



3- Madeleine à Cappadoce. Un matin, avec 2 minutes de retard, je sors de l’hôtel pour apercevoir l’autobus partir sans moi. J’envoie un « Bye Bye » un peu crispé. Avec le peu d’argent que j’avais en poche, je n’aurais pas pu me payer plus qu’un refuge troglodyte.










4- Louise et Michel. Avec beaucoup de coeur et d’application ils préparent le texte pour le blogue. Ils s’entendent avec Clément pour glisser leur devoir sous la porte de sa chambre. Le lendemain, Clément avoue n’avoir rien reçu. Michel décontenancé court à la recherche de son précieux document, il monte frapper à la porte de la chambre 702, pas de réponse. Il revient avec le réceptionniste pour ouvrir la porte. Euréka ! la chambre de Clément était la 704.



5- Pauline et le vin. Pauline adore le vin. En Turquie on en produit du bon et du moins bon. Au souper, Pauline commande un verre de vin blanc ouach ! un 2e verre d’une autre bouteille ; ouach… ouach… Il a fallu déboucher une 3e bouteille pour enfin la satisfaire. Pauline est vraiment connaisseur (e) et depuis elle est notre référence : notre nez et notre palais.








6- Louise et Robert : deuxième carrière. Nous sommes dans une grande « boutique à magasin » de vêtements de cuir. D’élégants mannequins défilent pour nous avec des vêtements magnifiques au son d’une musique enlevante… Le vendeur invite judicieusement Louise et Robert à se joindre au défilé. Louise s’exécute en pro pour mettre en valeur un beau manteau réversible (choix du vendeur) qui n’est pas de sa taille et ne lui va pas du tout.
Que dire de Robert ? Regardez-le revêtu d’un long manteau patchwork de retailles de cuir rouge, blanc, jaune et noir. Il est également coiffé d’un chapeau appareillé. Ça lui va comme un gant pour notre plus grand plaisir.

samedi 25 octobre 2008

Ephèse par Pâquerette 24 oct

Bonjour, pour la première fois ce matin je n’avais aucun commentaire à lire aux voyageurs réels j’en déduis que les voyageurs virtuels également connaissent un moment de fatigue et d’essoufflement… Bien oui les voyageurs ont hâte de rentrer et commencent à compter les dodos… Demain matin nous quittons à 07:30 pour Istanbul et je prendrai vos commentaires et courriels avant de partir. CJ








Notre journée débute par une visite à une manufacture de cuir. Des mannequins de la région nous ont permis d’admirer leurs très beaux manteaux. Nous avons pu applaudir le charme de nos deux mannequins québécois, Louise et Robert.
Nous continuons notre parcours par la visite de la ville d’Éphèse qui est située dans la région ionienne d’Asie Mineure et qui fût colonisée vers l’an 1 000 av.J.C. La cité connue son âge d’or quand Auguste la proclama la capitale de la province d ’Asie à la place de Pergame. Avec une population de 200 000 habitants, c’était le centre commercial et bancaire de l’Asie.
La prospérité de la cité dépendait entièrement de ses capacités portuaires. Lorsque le port fut envahi par l’accumulation de limon, toute la ville tomba en léthargie. Aujourd’hui la ville se trouve à 5km. à l’intérieur des terres. Une ville nouvelle Selçuk s’est développée à l’est de la colline qui supporte la forteresse.
Depuis la restauration des ruines au XIXè siècle par des archéologues anglais et autrichiens, le monde entier s’y arrête et la ville est de nouveau une cité internationale. C’est l’un des sites archéologiques le plus célèbre de l’Occident.





Les principaux vestiges du site se situent entre les monts Pion et Coressos. La muraille de la cité et la porte Magnésie furent construites au IIIè siècle par Lysimaque. En déambulant dans la rue de Courète, surnommée les Champs Élysées d’Éphèse, nous apercevons un quartier chic ou plusieurs objets de luxe ainsi que des bains furent retrouvés. Les sols étaient pavés de mosaïques et les murs décorés de fresques. Plus loin derrière la fontaine de Trajan on aperçoit les ruines du gracieux temple d’Hadrien. Derrière s’élèvent des thermes restaurés au IVè siècle par une généreuse chrétienne Scholastique.
A droite de la voie de Marbre, on retrouve les latrines publiques, équipées d’une banquette en marbre percée de trous. On raconte comme légende que les nobles faisaient réchauffer leur siège par leurs esclaves avant de s’y asseoir.
A la jonction de la rue des Courètes et de la voie de Marbre s’élève, sur 2 étages, la magnifique bibliothèque de Celsius. Ce monument a été édifié par le consul Julius Aquila en hommage à son père T.J.Celsius, mort en 114. Le bâtiment pouvait abriter 12 000 parchemins. Il y avait un couloir entre deux murs qui assurait la circulation d’air et les préservaient de l’humidité. La façade magnifique est percée de niches abritant des statues incarnant la Sagesse, la Vertu, l’Intelligence et la Science.
La voie de Marbre conduit au théâtre. Taillé au flanc du mont Pion à l’époque hellénistique, ce théâtre fut remanié par les romains. Il pouvait contenir 25 000 places.







À quelques kilomètres d’Éphèse nous nous rendons à Meryemana visiter la maison de la Vierge. C’est une modeste maison de pierres. C’est la vision d’une mystique allemande, Catherine Emmerich, qui permit de retrouver cette maison.
Le sanctuaire était vénéré tant par les Chrétiens que les Orthodoxes. Les 2 communautés s’y rendaient en pèlerinage en particulier le 15 août.
Au moment de notre visite, le chant d’un Ave Maria entonné par une religieuse dans ce petit sanctuaire fût très émouvant.
Salutations à nos familles et à nos amis. Nous vous embrassons

Pâquerette

vendredi 24 octobre 2008

Petit problème

Bonjour à tous nos fidèles lecteurs. Oui, nous avons un petit problème avec notre blogue. Depuis hier le 24 octobre une loi interdisant les blogues en Turquie est en vigueur. Grâce à un tour de passe j'ai pu ajouter le message de Suzanne mais sans accès au formatage ni à l'envoi de photos. Je vais tenter de placer queques photos sur le site de photo bucket dans l'album des voyageurs. Il me fera toujours plaisir de servir de relai si vous désirez communiquer avec les vôtres. Il est possible que les prochaines communications ne se fassent que par courriels,si vous désirez ajouter votre courriel à ma liste de voyageurs virtuels, envoyez-moi un courriel à cet effet.
Tout va bien, nous remontons vers Istanbul, donc vers le froid soit environ 15 degrés.

CJ

Pryène par Suzanne 23 oct



Je suis assise en face de la mer Égée à Bodrum. Après la visite de la citadelle, nous quitterons pour d’autres lieux que, de mon mieux, j’essaierai de vous faire sentir.
La mer Égée prolonge la mer Méditerranée. Je m’en voudrais de passer sous silence le plaisir que cette dernière nous a donné à Kas. De cet hôtel boutique, tout blanc, suspendu au flanc de la colline, on a pu non seulement se baigner dans ses eaux salées et translucides mais encore y voir le soleil se coucher tranquillement éveillant en moi des souvenirs des séjours de Françoise et de Jean-Louis à Positano.
En route pour Dydines le soleil nous accompagne visite du temple d’Appolon il est situé sur le territoire de la Cité de Milet. Crésus ce fameux roi lydien (riche comme crésus) a contribué financièrement à sa construction. De l’esplanade, 13 marches donnent accès au pronaos jadis couvert par 12 colonnes. L’Adyon nous amène au cœur mystique du temple. Ce vaste espace à ciel ouvert est entouré d’un haut mur. Il est intéressant de savoir qu’on venait au temple pour consulter l’Oracle. Dans le pronaos le consultant adressait une question aux prêtres. Ces derniers s’enfonçaient au fond du sanctuaire pour accueillir l’Oracle. Transcrivaient en langage clair le message du dieu et le communiquaient aux consultants.
Nous nous dirigeons maintenant vers notre restaurant… C’est la région des oliviers en décembre on fera la cueillette pour les olives noires. Actuellement on fait la récolte des vertes. La vallée est fertile et bien protégée par les montagnes de cette région d’Égée. Le lac Bafa est très beau, le mont Latmos le domine. Nous prenons le dîner dans un petit coin charmant, isolé… quelques tables et la mer Égée à quelques mètres. Des lauriers roses, du vent, de l’air, de l’espace… c’est byzance expression maintes fois répétée par Gokhan qui signifie que c’est le paradis.

Et la route continue direction Priène dans l’autobus c’est la période de repos, c‘est calme… plusieurs font la sieste. D’autres regardent le paysage défiler : champ de coton… troupeaux de moutons… longs roseaux à chevelure dorée ondulant nonchalamment dans le vent. De loin on aperçoit l’enseigne de la ville de Priène. C’est d’abord une montée raide… la ville nous accueille. On est dans la ville reconstruite par les archéologues à l’œuvre depuis la fin du XIX siècle. On peut mettre nos pieds dans ceux des anciens et on découvre en longeant ces rues, les salles du conseil, le théâtre, des ruelles bordées de murets, les édifices indispensables à la vie sociale.
Cette beauté construite se marie admirablement bien avec le décor naturel. Des pins d’un vert en santé jettent l’ombre rafrâchissante dont nous avons besoin pour écouter, assis sur les vieilles pierres les explications de notre guide. On y planterait volontiers nos tentes. : Nous avons été invités chez Alexandre le Grand qui a séjourné à Pryène. Comme le temps nous pressait nous n’avons pas pris le thé avec lui. Le temple d’Athéna protectrice de la cité a été construit au 4e siècle avant notre ère par Pythéos. Les colonnes ont des chapiteaux ioniques. Le théâtre grec est bien conservé. Installés dans les fauteuils de marbre des dignitaires certaines personnes se sont senties pour quelques instants de véritables VIP. La promenade dans cette ville antique nous montre combien les hommes de ce temps vivaient et savaient se donner un cadre de vie harmonieux.
Nous reprenons notre bus pour Kusadasi on appelle aussi cette ville : l’île aux oiseaux. C’était autrefois un petit port de pêche devenu aujourd’hui un lieu touristique.
La route continue à travers les plantations de figuiers. Notre hôtel est accueillant. Chacun semble satisfait de son caravansérail version 2008.

Suzanne

jeudi 23 octobre 2008

Marmaris et Bodrum par Louise et Michel




Oui ils prennent ça très au sérieux, Louise et Michel sont au travail et c'est avec un grand sourire que Michel m'annonçait, en arrivant au déjeuner ce matin : "J'ai fait mon devoir..." CJ



Ce matin 22 octobre, nous profitons d’un beau lever de soleil. Nous avons dormi une partie de la nuit la fenêtre grande ouverte à l’hôtel Médusa devant la mer méditerranée à Kas.

Aujourd’hui notre programme prévoit un arrêt à Marmaris, une station balnéaire et à la ville de Bodrum.

Marmaris est située au fond d’une profonde baie fermée par une presqu’île et bordée de forêts de pins. Restaurants et hôtels se succèdent le long d’une avenue au bord de la méditerranée. La promenade nous fait découvrir le fort et le quai et nous mène à la plage. Il y a beaucoup de bars, pubs et boutiques sympathiques dans de petites rues qui incitent à la détente, à la flânerie et au repos. Plusieurs bateaux de croisière s’y arrêtent pour quelques jours.

Bodrum est le nom moderne de la cité d’Halicarnasse qui abritait le célèbre mausolée construit par Mausolé (375-353 avant J-C) le souverain de l’ancienne Carie qui choisit cette ville comme capitale. C’était une des sept merveilles du monde antique. Il ne reste plus rien de cette merveille… Les pierres du mausolée ont servi à bâtir la forteresse St-Pierre de Bodrum. Exceptionnellement bien conservée, elle fut érigée par les Chevaliers de Saint-Jean en 1406. Elle abrite un musée d’archéologie sous-marine.

Sa silhouette majestueuse, la vue que l’on découvre à son sommet, les collections exposées, constituent à juste titre l’une des principales attractions de Bodrum.
Notre historien pose devant Hérodote le père des historiens. CJ


Cette journée fut à la fois relaxante et instructive. Louise et Michel

mercredi 22 octobre 2008

Antalya 20 oct par Paul


Jeudi le 23 06:30. Depuis quelques jours, je suis le seul à avoir accès à Internet avec mon sans fil. Donc ne soyez pas surpris de ne pas recevoir de courriels directement de vos amis voyageurs. Je leur lirai ce matin vos messages envoyés sur le blogue ou à mon adresse courriel. Si la panne de Café Internet se prolonge, je les inviterai à vous répondre le blogue. Merci. CJ


J’avais raison le mal de gorge et le début de grippe sont disparus. Après un autre copieux déjeuner nous partons visiter Pergé, un autre site archéologique qui nous fait découvrir le génie des civilisations cinq à six fois plus vieilles que la ville de Québec.


Après la visite de Pergé nous allons à Aspendos ou nous attend un théâtre gréco romain que l’on dit le mieux conservé au monde. C’est très facile de le croire et un plaisir pour les yeux à visiter. Mais nous y avons eu un grand plaisir pour les oreilles lorsque Marcel Tessier y a entonner deux pièces dont ‘’Un Canadien Errant’’. Voir vidéo de Ghislain. Malheureusement j'ai dû diminuer la qualité de l'image pour satisfaire les exigences du site d'hébergement. CJ

Nous prenons un autre agréable repas sur le bord d’une paisible rivière mais il semble que partout ou nous allons il y a des chats et comble de malheur deux membres du groupe des seize ont une peur bleue des félins.





Nous repartons pour Duden pour y admirer une magnifique chute et de retour à Antalya pour y visiter une partie du bord de mer et du vieux port.






Ah ah! Vous pensez que le vieux est sénile et qu’il a oublié de vous raconter l’incident qui a failli mettre un terme au voyage de façon hâtive, et bien non. En voulant moi-même tuer une mouche à m…. j’ai utilisé mon petit guide de voyage pour lui infliger le mortel sort. J’ignorais qu’une plume avait été insérée dans le livret. Le mouvement que j’imposai au fascicule projeta la plume, tel un missile, vers le visage de notre guide qui à l’avant de l’autocar nous regardait en donnant ses explications. La plume le manqua de peut mais ricocha dans le pare brise et tomba à coté du chauffeur. Que serait-il advenu du voyage si le guide et le chauffeur avaient été tués tous les deux par un tir ami? La providence veillait.


Salutations à tous et merci de nous lire et de nous donner des nouvelles...


Paul

mardi 21 octobre 2008

Les Kokasry de l’Est par Madeleine

Avant de laisser la parole à Madeleine voici une kokasry la concernant. Vous avez peut-être noté qu’elle a été la seule a monter le mulet pour accéder au Mont Nemrout. Elle n’a pas voulu descendre en mulet mais malheureusement elle s’est fait mal à un genou en descendant.
Si vous la connaissez, vous n’aurez pas de peine à imaginer que ce ne fut pas facile de la convaincre d’acheter et d’utiliser une canne … Oh! Pardon je voulais dire un bâton de marche… C’est Louise qui s’est fait convaincante en disant « La sagesse c’est d’apprendre à ne pas souffrir » CJ
P.S. Ce soir le 21, nous sommes dans un coquet hôtel de Kas et nous nous sommes baignés dans la Méditerranée il fait super beau et chaud... CJ

Des aventures imprévisibles font immanquablement partie d’un voyage. Notre périple dans l’Est du pays soit de Trabzon à Gaziantep traverse une région qui n’a pas encore atteint la modernité déjà vécue dans le centre et l’Ouest.

1ère victime : Ghislain
À Dogubeyazit, ville terne, grise et poussiéreuse. Hôtel avec une vue superbe sur le Mont Ararat. Ghislain dans l’ascenseur est victime d’une panne de courant… obscurité totale durant quelques secondes qui lui paraissent des minutes interminables … Ghislain frise la panique. Il en sort tout en sueur. Depuis Ghislain fait ses exercices physiques dans les escaliers avec calme et sans stress…





2e victimes : Jacques et Pâquerette
Dans un hôtel avec des services rudimentaires, le drap du dessus est plié sur le pied du lit il faut faire le lit soi-même. Chez Jacques et Pâquerette pas de drap. L’employé qui répond à l’appel vient sortir du haut du garde-robe une couette déjà recouverte d’un drap taché de rouille…
Non No way dit Jacques il nous faut des draps. Le garçon part éberlué et revient avec des draps très humides. Jacques frappe chez Gokhan qui sort en pyjamas. Jacques et Pâquerette tiennent les coins du drap pendant que Gokhan tente de les sécher avec un séchoir à cheveux… Après quelques minutes Gokhan leur ordonne de se coucher ainsi et que leur corps finira d’assécher les draps… ils ont passé une excellente nuit dans des draps tout chauds…

3e victime : Louise et Michel
Après une journée de longue route et de visite, Louise se repose en prenant une bonne douche. Surprise, impossible de fermer les robinets, l’eau coule sans arrêt. Pour éviter les débordements, elle plonge la pomme de douche dans la toilette.
Michel, Michel au secours !
Tous les deux morts de rire tournent et retournent les manettes de gauche à droite et de droite à gauche … l’eau coule toujours. Enfin miracle Michel trouve le truc l’inondation est évitée. N’eut été de Louise et Michel offrait ses services de maître plombier dans un bled près d’Ani.



4e victime : Madeleine
Autre histoire de douche. Je sors de la douche et bang la barre du rideau de douche me tombe sur la tête. Clément au secours (remarque : à qui une femme fait-elle appel lorsqu’elle est mal prise ?) Rien à faire avec ces barres de douche aux ventouses éventées. Il faut finalement la remettre à sa place sur un cadre de porte et l’autre bout sur un tuyau mais attention ce n’est pas solide.

À suivre

Vous remarquez encore de la pub Purina... Il est fort ce Paul... CJ

lundi 20 octobre 2008

Chronique anodine 19 oct par Paul


Il y a quand même de bons moments lors des pauses confort : CJ



Depuis deux jours nous avons une vraie machine à café qui nous donne un vrai café, non pas du nescafé. Celle de samedi nous permettait un choix entre 10 types de café, c’était Byzance comme s’amuse à répéter notre guide au lieux de dire c’était le paradis. Cela inaugure bien la journée.

Parlant de notre guide nous avons eu un cours d’économie turque en route vers Aphrodisias. Ce n’est pas toujours facile de le faire parler sur des sujets qu’il semble juger négatifs à propos de son pays. C’est un turque à 100%, aux idées bien arrêtées et qui semble voir un complot américain derrière chacun des malheurs de la turquie. Nous avons tout de même appris qu’il est difficile pour un salarié même professionnel de vivre décemment sur un seul salaire et détenir un deuxième bouleau est souvent nécessaire.

Le code de la route turque est assez simple. Il y a deux grandes règles. La première est que tout est permis si ça passe et que vous êtes assez brave. La seconde est que la première doit être appliquée avec un peu de retenue si la police est présente ou si l’autre véhicule est beaucoup plus gros que le vôtre.






Chaque jour nous attendons avec impatience les nouvelles en provenance du Québec via le blogue ou les grands titres. Aujourd’hui, déception, il y a peu à se mettre sous la dent car le branchement au réseau Internet fonctionnait très mal à l’hôtel.




Je ne sais si c’est le fait d’avoir travaillé 40 années pour une entreprise d’alimentation animale (devinez laquelle) mais je suis porté sur l’observation du comportement animal. Ça tombe bien dès le début de notre visite du site d’Aphrodisias nous sommes reçus par une famille de chats et l’un d’entre eux, un chaton tout de noir vêtu, et assurément plus curieux d’apprendre décide de nous suivre et d’écouter les explications du guide tout le long des deux kilomètres du parcours. Le site méritait bien toute cette attention. Le groupe a surnommé le chaton SAKA PÜS (se dit puce. Sans tréma se dirait pouce en turque). Sachez aussi qu’Aphrodisias était une déesse de la guerre et non de l’amour.

La visite terminée nous reprenons la route vers Antalya a a zzzzzzzz. Oh! Excusez moi, cette pilule pour la grippe va définitivement tuer la toux dans l’œuf.

J’ai remarqué que depuis quelque temps des mouches resquilleuses se faufilent à bord de l’autobus lors de nos arrêts confort. Heureusement mon épouse est devenue experte pour nous en débarrasser. À ce sujet je dois vous raconter un incident qui a failli mettre un terme au voyage dès la première semaine, mais ce sera pour demain.

Salutations à tous les blogueurs.
Paul

PS : Bonne fête à Marie-Pier pour ses dix ans de la part de ses Grands Parents.

Pamukale 18 oct par Robert








Mes excuses pour le retard. J'ai 3 textes en avance à publier : de Paul pour les 19 et 20 oct et de Madeleine un texte intitulé: les Kokasry de l'Est.
Et je n'ai pas vu mes photos des 3 derniers jours... Merci de commenter, ça agrémente nos longs trajets... CJ



Aujourd’hui, nous quittons l’Anatolie centrale pour la côte Égéenne, le trajet Konia-Heriopolis est de 480 km. Nous atteignons donc 4500 km depuis notre départ de Trabzon.
07 :00 Lever
08 :00 Départ
Eh bien! Si Stéphane Dion ne vaut pas une messe, le mi-périple fait couler la première larme de tristesse. Malgré tout, le club des 16 affiche une mine radieuse et sereine après avoir absorbé autant d’histoire et de beautés naturelles : les montagnes et vallées du Nor-Est, ses premières églises, ses premiers madresas et ses mosquées, le Lac de Van et son église sur une île perdue, Ararat, Nemrout, d’autres montagnes et d’autres sites archéologiques, Antioche avec ses premiers pas de la chrétienté, le Cappadoce et ses cheminées de fées… une expérience inoubliable est derrière nous.

Durant le trajet est-ouest sur la D-33 bordée par les Monts Taurus au sud et les plaines au nord, notre guide discourt sur les grandeurs et les lacunes de l’économie turc, les misères et les joies du bon peuple; niveau de vie, longévité des habitants, éducation, alphabétisation, prise en charge des aînés… bref, le quitte complet.

À mi chemin i.e. à Akshir, nous rencontrons Narreddin Hondja fabuliste célèbre et aimé dans tout le moyen Orient. Né au 13e siècle (entre Esope et de La Fontaine) il voyageait assis sur son âne en avançant par en arrière comme ça se produit souvent dans nos système de transport en commun. Il se promenait avec la queue de l’âne dans les yeux.
Et l’on débouche sur Hiéropolis (Pamukale).


Le souffle est coupé, c’est l’extase ! Le site héléno-romain d’abord puis bysantin à la fin, nous rappelle Pompéi en moins grandiose.
Les 4 centres d’intérêt sont la falaise et ses vasques, le théâtre, les termes et la nécropole. Des falaises blanchies par des eaux chargées de calcaire, se dessinent des vasques d’une blancheur étincelante.
Au théâtre romain, les gradins plongent sur une pente d’au moins 55 degrés et peuvent recevoir 12,000 spectateurs.
Les thermes comprennent une palestre, des salles de bain, une pièce dévouée au culte et une autre pour différentes cérémonies religieuses.
Enfin, la nécropole est remplie de sépultures remontant à la période hellénistiue (2e et 3e siècle avant J .C .
Voilà, voilà, il est 18 :00 et la suite repose dans les mains de Paul, mon frère cadet.
Robert

samedi 18 octobre 2008

En réponse à Marie-France

Spécialement pour les employés du bureau de la DPJ de Suzanne, à votre demande, vous pourrez voir plusieurs photos de votre Boss en cliquant ici. Vous avez raison, elle n'est pas facile à photographier la patronne... CJ



Un mot d’abord pour Randa…
Je peux deviner combien ces jours sont difficiles à vivre pour toi et ta famille. Même de si loin je me sens proche de toi … Je me sens en communion avec cette sœur que tu chérie tant et dont je respire encore les fleurs blanches qu’elle m’a envoyées par ton intermédiaire. Randa je suis avec toi, avec ton frère, ton mari et tes enfants.

Merci en mon nom et au nom du groupe de votre fidélité. C’est agréable d’avoir la lecture du blogue de note accompagnateur chaque matin dans le bus. Je pense à chacun et chacune de vous. Vous vous imposez à moi quand je regarde tel ou tel paysage… quand je constate comment chacun de nous est un maillon qui nous amène en 2008. Les civilisations se déroulent devant mes yeux. L’ingéniosité de l’homme est formidable. Nous sommes actuellement sur les sites antiques du monde romain et grec, c’est magnifique.

Marie-France tes descriptions enchantent le groupe. J’espère que la tâche n’est pas trop lourde. Fetta, je sais que tu es présente et je t’assure que je garde beaucoup de rires pour le retour.

Je pense à vous, les vacances c’est merveilleux… votre présence indispensable.

Suzanne

Dernière journée de la semaine par Pauline et Ghislain






17 oct Konia par Pauline et Ghislain


Demain on reste au lit pour vous, voyageurs virtuels !

Nous débutons la deuxième moitié de notre voyage et c’est comme si nous commencions un nouveau voyage parce que très différent de celui de l’Est de la Turquie.

Ankara, capitale choisie par Ataturk, est une ville très animée ou nous avons rencontré des jeunes amoureux enlacés sur des bancs publics et peu de femmes voilées, faits nouveaux depuis le début du voyage. Traverser les rues principales fut une expérience hasardeuse. Retirer des livres turques à un guichet bancaire avec la carte Desjardins est un jeu d’enfants grâce à l’amabilité des citoyens d’Ankara.

Notre journée débuta par la visite du Musée des civilisations d’Ankara, le seul musée en Turquie ou nous retrouvons des collections de toutes les civilisations qui régnèrent en Turquie : hittite, perse, lydienne, grecque, romaine, byzantine et ottomane.
Nous avons retenu quelques objets :
- des figurines de la déesse mère avec ses gros seins, symbole de fertilité et de fécondité. La plus célèbre est celle de Catalboyuk.
Est-ce vrai que l’homme à cette époque ne savait pas que l’acte sexuel servait à la procréation?
Que seule la déesse mère était responsable de la procréation ?
- des outils de chasse, des pointes de flèches en pierre (la fameuse obsidienne)
- une illustration de la première ville étrangement bien organisée et avec maisons très solides sans portes car les gens passaient par le toit…
- de belles poteries dont une raconte en détails la cérémonie d’un mariage
- cornes d’animaux servant de manches de faucille
- belles sculptures de cerfs, animaux servant a la décoration des tombeaux,
- des tablettes d’argile sur lesquelles les Assyriens inscrivaient leurs transactions ou contrats en écriture pictographique et cunéiforme qu’ils conservaient dans des enveloppes en argile.
- Plusieurs reliefs hittites de la ville d’Hattusa que nous avons visitée hier.

Ce musée est un ancien caravansérail ou han dont la décoration est très réussie.
Il fallait voir notre guide pendant la visite : comme il était heureux de nous faire découvrir toutes les richesses de ce musée, il était comme un enfant dans un magasin de jouets!

Puis nous sommes allés au Mausolée d’Ataturk. Il y aurait beaucoup à dire sur le personnage. Rappelons son nom, Mustafa Kémal (Kemal veut dire très intelligent) et Ataturk qui veut dire Père des Turcs. Notre guide aime nous rappeler que ses parents l’ont rencontré quand ils étaient jeunes et combien ils étaient fiers de cette rencontre. Ses yeux bleus et ses cheveux blonds impressionnaient les gens. Une anecdote rapportée par notre guide : on avait offert en cadeau à Ataturk un tapis sur lequel était tissé une horloge indiquant 9h 05 et Ataturk est mort à 9h 05. Il est mort jeune à 57 ans. Pour ce qui est du Mausolée, c’est la construction la plus imposante de Ankara qui symbolise la vénération des Turcs pour leur Père. Quand un dignitaire d’un pays étranger vient en Turquie, il se doit de visiter cet endroit. Nous nous questionnons à savoir si un représentant de notre pays s’y est déjà rendu?
Rappelons aussi qu’Ataturk a su imposer une mutation fondamentale arrachant la nation à ses rêves ottomans pour la projeter en plein 20e siècle. Ses grandes réformes sont la séparation de l’Église et de l’état, l’abolition de la polygamie, l’instauration du mariage civil, la suppression des ordres religieux, l’interdiction du port du fez, l’institution d’un nouveau code civil, commercial et pénal, l’obligation de prendre un nom de famille, l’introduction de l’alphabet latin, l’abandon de l’écriture arabe, l’égalité des hommes et des femmes, le droit de vote aux femmes, donc fini les turbans, les babouches, les harems et les sérails…
Et la dernière visite de la journée, le Musée de Mevlana situé à Konya. Quelle belle visite que ce Musée mais quel dommage de n’avoir pu prendre de photos pour témoigner de la splendeur du lieu. C’est un des beaux sites qu’il nous a été donné de visiter. Mevlana est le fondateur de la secte des derviches tourneurs. On le surnomme le rossignol de la vie contemplative. Ce fut un grand mystique musulman, un philosophe islamique proche de Platon. Une belle musique de ney nous accompagnait tout au cours de la visite.

Nous avons passé une journée très enrichissante. Demain, nous ne resterons pas au lit car d’autres belles découvertes nous attendent…

Pauline et Ghislain